Tatyana Kotlyarevskaya. Loue le piano pendant la nuit
Loue le piano pendant la nuit
Zsigmond Freud est devenu fou et s’est tué, d’ailleurs, c’est la nouvelle version de son mort. Pendant la nuit ii n’a jamais joué, la tante s’est endormie tôt. Le piano s’est refroidi de la chaleur de cette situation intolerable pour son coeur et l’essence. La nuit la tante couvrit le piano par le voile noir, elle mit la petite vase greque des myosotis et se calfeutra dans sa chambre comme le fantôme silencieux et léger. Aujourd’hui, il ne s’endormit pas bien que le remède homéopathique de «toujours pense au sex» fit son effet mollement et sans malice. Il voulut bondir de son place à N-sk en voiture de poste, en toit de wagon, en boîtes chevaux, en rampant par des traverses, mais elle téléphona et elle dit un seul mot intolérable: Ne viendra pas! Le courant ne le tirailla pas, les nerves s’abrutirent, il fut simplement assis et il pensa que c’est serieux ou c’est seulement une lubie. Le piano garda le silence, les touches blanches des ivoires absorbèrent le lait lunaire, des ivoires noires brillèrent les feux magistraux. La tante ne se réveilla pas. Aucune personne entendit cette musique céleste, il ne le composa pas. Le matin, dans sa telephone elle trouve une heure et demi du silence, de la toux, des soupirs, de fumer sur le balcon, des cris des portes, du aboiement des chiens et des larmes avares. Jusqu’a ce jours elle pensa qu’il badine qu’il a cru voir. Telle musique, elle n’ eut jamais entendu, elle ne l’eut jamais entendu pas du tout, elle pleura des chansons surrealistiques. Les sons tirèrent de sa corps, et elle tressaillit en essayant de préserver le secret et même la sacralité de l’orgasme. Jusqu’ici aucune personne ne connaissent pas pourquoi Zsigmond Freud se tua. Auteur de la version originale russe: Tatyana Kotlyarevskaya Traducteur: Kuznetsov André |
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